Quand il reposa le paquet après s’être versé des céréales, il vit leur niveau sous le trait à la date d’aujourd’hui. Il avait donc déjà mangé sa dose de céréales pour la journée. De même quand il se servit du jus d’orange pressé de sa bouteille de la semaine. Il était vraiment troublé dans la mesure où il avait la faim d’avant le p’tit dej’ et qu’il ne se souvenait pas du tout l’avoir pris. Lancé comme il était, il finit tout de même la procédure et se régala.
Cependant, d’angoissantes perspectives se présentèrent à lui aussitôt : quelqu’un vivait peut être chez lui à son insu. Mais alors pourquoi cette personne avait pris la peine de marquer les niveaux, pouvant ainsi la faire repérer ? Soit elle n’existait pas, soit c’est ce qu’elle cherchait inconsciemment. Jukin se dit aussi qu’un savant fou avait peut être pris le contrôle de son esprit. Il aurait ainsi été le cobaye d’un test de manipulation à distance. En puisant dans sa mémoire, le savant aurait trouvé la séquence « prise de p’tit dej’ » et l’aurait suivi pas à pas. Tout cela en maintenant son esprit en état d’inconscience. Il lui semblait qu’il se perdait dans des considérations saugrenues. Une fois ses idées triées, il fût persuadé qu’un individu avait envahit son intérieur et cherchait à être découvert. Cas classique d’une culpabilité post-parasitique.
Il alla prendre le pulvérisateur pour plantes sous l’évier, et se mit à asperger consciencieusement tout son séjour. Le moindre cm² de matière avait ainsi reçu son pchit. Une fois la rallonge électrique dépliée et branchée, il y connecta sa lampe halogène de bureau. Il parcourut toute la pièce en rayonnant de lumière la fine pellicule d’eau qui recouvrait TOUT. C’était beau, comme ça brillait ! Mais il ne trouva rien. Pourtant il avait vu les professionnels de la police agir ainsi. Déçu, il passa 4 bonnes heures à éponger toute l’eau.
S’il y avait eu des empruntes ou des traces-indices, elles avaient définitivement disparu maintenant. Il était persuadé que depuis sa petite cachette, l’intrus gloussait. Ca l’énervait, mais il ne voulait pas lui faire ce plaisir. Alors il fit semblant de faire le ménage. C’est ainsi qu’il trouva l’idée de fouiller l’unique conduit d’aération de la maison, enfouis dans le plancher du grenier.
La grille d’admission enlevée, il réalisa comme c’était étroit. Tout juste la largeur d’un homme. Aussi fin qu’un neurone. Il hésita une seconde mais n’ayant pas le choix, il se glissa lentement. Il découvrit aussitôt un emballage alimentaire. Une preuve tangible qui lui donna le courage de s’enfoncer plus profond dans les circonvolutions noires. Il avait d’ailleurs l’impression que ça se rétrécissait car il ne pouvait presque plus bouger. Finalement il s’arrêta. Enfin plus précisément, le diamètre du conduit l’arrêta.
Il était totalement comprimé, bloqué dans le noir, seul au milieu de chez lui. C’est la pensée au parasite écroulé de rire qui le fit lâcher prise mentalement. Il se mit à convulser, de manière immobile ! Cependant, sa rage contenue libérait une énergie considérable qui réussit à faire vibrer le conduit. Cette sensation légère de mouvement décupla encore ses forces et l’oscillation devint infernale. Le tube en fer blanc s’arracha de ses fixations. Il s’écroula sur le mince plafond en plâtre qui s’éventra tristement et assista à son atterrissage dans le séjour. La poussière blanche décida de tout recouvrir systématiquement.
Jukin pu s’extirper en rampant du cylindre déchiré. Il prit un instant pour reprendre son souffle, allongé sur le dos. Un tiraillement à la colonne vertébrale lui rappela quand il s’était retrouvé paralysé, dans la même position, au milieu de son jardin. C’était sûrement l’évocation de ce souvenir qui généra le flash mémoriel : il s’était couché la veille sans manger ! Totalement épuisé, il s’était laissé choir lourdement sur son lit et avait trouvé le sommeil aussitôt. Il avait été réveillé tôt par un bruit d’explosion. Il s’était donc levé et avait pris son p’tit dej’. Mais encore fatigué, il s’était recouché pour tomber dans un sommeil plus profond que d’habitude. Peut être parce qu’il venait de manger. Et au 2nd réveil, à l’heure habituelle, il avait oublié ! L’affaire était résolue.
Il se releva et découvrit les dégâts dans le plafond. En fait, le conduit devait être le vestige d’une ancienne installation car il n’était relié à rien. Il lui suffirait de reboucher le trou dans le grenier, avec un sol en lattes, ce qui laisserait passer la lumière du jour. En plus il aurait toujours une vue depuis le séjour de ce qui pouvait se passer dans son grenier. L’intrus n’aurait plus aucun endroit où se cacher.
Cependant, d’angoissantes perspectives se présentèrent à lui aussitôt : quelqu’un vivait peut être chez lui à son insu. Mais alors pourquoi cette personne avait pris la peine de marquer les niveaux, pouvant ainsi la faire repérer ? Soit elle n’existait pas, soit c’est ce qu’elle cherchait inconsciemment. Jukin se dit aussi qu’un savant fou avait peut être pris le contrôle de son esprit. Il aurait ainsi été le cobaye d’un test de manipulation à distance. En puisant dans sa mémoire, le savant aurait trouvé la séquence « prise de p’tit dej’ » et l’aurait suivi pas à pas. Tout cela en maintenant son esprit en état d’inconscience. Il lui semblait qu’il se perdait dans des considérations saugrenues. Une fois ses idées triées, il fût persuadé qu’un individu avait envahit son intérieur et cherchait à être découvert. Cas classique d’une culpabilité post-parasitique.
Il alla prendre le pulvérisateur pour plantes sous l’évier, et se mit à asperger consciencieusement tout son séjour. Le moindre cm² de matière avait ainsi reçu son pchit. Une fois la rallonge électrique dépliée et branchée, il y connecta sa lampe halogène de bureau. Il parcourut toute la pièce en rayonnant de lumière la fine pellicule d’eau qui recouvrait TOUT. C’était beau, comme ça brillait ! Mais il ne trouva rien. Pourtant il avait vu les professionnels de la police agir ainsi. Déçu, il passa 4 bonnes heures à éponger toute l’eau.
S’il y avait eu des empruntes ou des traces-indices, elles avaient définitivement disparu maintenant. Il était persuadé que depuis sa petite cachette, l’intrus gloussait. Ca l’énervait, mais il ne voulait pas lui faire ce plaisir. Alors il fit semblant de faire le ménage. C’est ainsi qu’il trouva l’idée de fouiller l’unique conduit d’aération de la maison, enfouis dans le plancher du grenier.
La grille d’admission enlevée, il réalisa comme c’était étroit. Tout juste la largeur d’un homme. Aussi fin qu’un neurone. Il hésita une seconde mais n’ayant pas le choix, il se glissa lentement. Il découvrit aussitôt un emballage alimentaire. Une preuve tangible qui lui donna le courage de s’enfoncer plus profond dans les circonvolutions noires. Il avait d’ailleurs l’impression que ça se rétrécissait car il ne pouvait presque plus bouger. Finalement il s’arrêta. Enfin plus précisément, le diamètre du conduit l’arrêta.
Il était totalement comprimé, bloqué dans le noir, seul au milieu de chez lui. C’est la pensée au parasite écroulé de rire qui le fit lâcher prise mentalement. Il se mit à convulser, de manière immobile ! Cependant, sa rage contenue libérait une énergie considérable qui réussit à faire vibrer le conduit. Cette sensation légère de mouvement décupla encore ses forces et l’oscillation devint infernale. Le tube en fer blanc s’arracha de ses fixations. Il s’écroula sur le mince plafond en plâtre qui s’éventra tristement et assista à son atterrissage dans le séjour. La poussière blanche décida de tout recouvrir systématiquement.
Jukin pu s’extirper en rampant du cylindre déchiré. Il prit un instant pour reprendre son souffle, allongé sur le dos. Un tiraillement à la colonne vertébrale lui rappela quand il s’était retrouvé paralysé, dans la même position, au milieu de son jardin. C’était sûrement l’évocation de ce souvenir qui généra le flash mémoriel : il s’était couché la veille sans manger ! Totalement épuisé, il s’était laissé choir lourdement sur son lit et avait trouvé le sommeil aussitôt. Il avait été réveillé tôt par un bruit d’explosion. Il s’était donc levé et avait pris son p’tit dej’. Mais encore fatigué, il s’était recouché pour tomber dans un sommeil plus profond que d’habitude. Peut être parce qu’il venait de manger. Et au 2nd réveil, à l’heure habituelle, il avait oublié ! L’affaire était résolue.
Il se releva et découvrit les dégâts dans le plafond. En fait, le conduit devait être le vestige d’une ancienne installation car il n’était relié à rien. Il lui suffirait de reboucher le trou dans le grenier, avec un sol en lattes, ce qui laisserait passer la lumière du jour. En plus il aurait toujours une vue depuis le séjour de ce qui pouvait se passer dans son grenier. L’intrus n’aurait plus aucun endroit où se cacher.
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