Autant cette couleur est étrange pour la peau d’un adulte, autant elle ne lui va pas si mal. Il se dit que personne d’autre ne pourrait la porter dans son corps avec autant d’élégance. Alors il sortit nu. Les gens le regardaient de travers, il cru s’être trompé. Que peut être ça ne lui allait pas du tout. Mais rapidement, il réalisa que c’est sa nudité qui dérangeait les passants. Il en fût profondément étonné, puis relativisa : était-ce SA nudité ou LA nudité en général qui les importunait ?
Afin d’en avoir le cœur net, il lui fallait comparer la réaction des gens devant l’anatomie d’une personne non violacée. Alors il calfeutra sa couleur avec des vêtements judicieux et un masque clone pour le visage. Il déambula dans les rues à la recherche du cobaye idéal. Un jeune skater virevoltait plus loin près d’un arbre. Il se rapprocha discrètement et attendit qu’il se repose deux minutes. Dans un mouvement torsadé, il lui emporta tous ses vêtements. Les passants alentour se figèrent pour dévisager le cobaye. Et contrairement à ce que Jukin espérait, ils ne furent pas choqués, bien au contraire. Ils éclatèrent de rire. Bientôt, il ne restait d’eux plus que des confettis de peau épars. Le skater fila sans son skate.
Jukin devait réitérer son expérience. Heureusement, dans une ruelle limitrophe, un vieux rappeur faisait son show de chien de chienne. Devant la foule rassemblée, la petite tornade passa. Même les chaînes autour du cou avaient disparu. Seulement cette fois, les gens furent scandalisés. Des insultes fusaient et venaient rejoindre les poings serrés lancés en l’air. Le chanteur remballa son poste et déguerpit.
Jukin compris qu’il n’aboutirait à rien sur la question de la nudité. Sa peau toujours violacée, il décida donc d’arpenter les rues, habillé de vêtements banals. Et déjà les premiers regards pesants le visaient. Comment se faisait-il que le nouveau et différent engendraient des réactions aussi négatives ? Ce n’était tout de même pas évident et logique à première vue.
Sorti alors de nul part un homme à 4 bras. Jukin s’immobilisa aussitôt. Il cligna des yeux pour s’assurer que le défaut ne venait pas de sa vue. Et ça le révulsa. Particulièrement l’air naturel du type. Il s’élança dans son dos et quand ce dernier se retourna, il était prêt à lui faire la morale. Alors il vit un enfant. Derrière l’homme. Un enfant aux longs bras. En réalité, les 4 bras appartenaient à deux personnes distinctes.
Incroyable comme la tolérance devait s’appliquer à soi et moins aux autres ! Alors il fonça au grossiste peinture du coin, acheta de toutes les couleurs ainsi qu’un pistolet portable à projection. Il s’équipa rapidement et retourna déambuler dans les rues. Il n’osait pas tirer dans un premier temps, tellement les regards étaient brûlants d’animosité. Il devait tout de même leur sembler déroutant avec son harnais pistolet et sa peau violacée. Quelqu’un cracha à son passage et par réflexe défensif il pressa la détente.
Tout le monde s’immobilisa, lui y compris. Il avait peur de la colère de sa 1ère victime. Mais les spectateurs de la scène, une fois le silence de la surprise passé, se mirent à l’encourager. Alors il fit pivoter la buse couleur et tira de nouveau. Devant la foule amusée qui commençait à jubiler, le cracheur n’osait protester. Et en toute franchise, les tâches jaunes et bleues lui donnaient un ton agréable. Les gens lui sourirent. Sans se moquer. Un simple moyen de contagion du plaisir.
Jukin repris alors sa route et enchaîna les tirs. Il s’appliquait à choisir les couleurs au mieux et déjà la liesse avait gagné la rue. Les bizarres y passaient inaperçu et se mêlaient à la fête. Ses réserves presque épuisées, Jukin enleva son harnais et déposa les cylindres de peinture restant en cercle. Il y mit le feu et tout péta. Une fine pluie colorée recouvrait les derniers épargnés. Pris par l’euphorie, Jukin avait totalement oublié son violacé.
Quand il le réalisa, il commença à enlever ses vêtements, il n’avait plus peur. C’est en ôtant son slip qu’il effectua un sérieux mouvement de hanche. La veine qui y était pincée fût dégagée et déjà sa couleur non conforme s’effaçait. Quelques personnes commençaient à le regarder étrangement et à le signaler à leurs voisins. Il avait recouvré sa couleur naturelle et la pluie avait cessé. Un silence aussi soudain que glacé souffla sur toute la rue. Les gens le montraient du doigt en le dévisageant de leurs yeux écarquillés. Atterré, il chercha ses vêtements en vain et fuit. Le bruit de ses pas disparaissant au loin troubla pour quelques instants le silence absolu du monde.
Afin d’en avoir le cœur net, il lui fallait comparer la réaction des gens devant l’anatomie d’une personne non violacée. Alors il calfeutra sa couleur avec des vêtements judicieux et un masque clone pour le visage. Il déambula dans les rues à la recherche du cobaye idéal. Un jeune skater virevoltait plus loin près d’un arbre. Il se rapprocha discrètement et attendit qu’il se repose deux minutes. Dans un mouvement torsadé, il lui emporta tous ses vêtements. Les passants alentour se figèrent pour dévisager le cobaye. Et contrairement à ce que Jukin espérait, ils ne furent pas choqués, bien au contraire. Ils éclatèrent de rire. Bientôt, il ne restait d’eux plus que des confettis de peau épars. Le skater fila sans son skate.
Jukin devait réitérer son expérience. Heureusement, dans une ruelle limitrophe, un vieux rappeur faisait son show de chien de chienne. Devant la foule rassemblée, la petite tornade passa. Même les chaînes autour du cou avaient disparu. Seulement cette fois, les gens furent scandalisés. Des insultes fusaient et venaient rejoindre les poings serrés lancés en l’air. Le chanteur remballa son poste et déguerpit.
Jukin compris qu’il n’aboutirait à rien sur la question de la nudité. Sa peau toujours violacée, il décida donc d’arpenter les rues, habillé de vêtements banals. Et déjà les premiers regards pesants le visaient. Comment se faisait-il que le nouveau et différent engendraient des réactions aussi négatives ? Ce n’était tout de même pas évident et logique à première vue.
Sorti alors de nul part un homme à 4 bras. Jukin s’immobilisa aussitôt. Il cligna des yeux pour s’assurer que le défaut ne venait pas de sa vue. Et ça le révulsa. Particulièrement l’air naturel du type. Il s’élança dans son dos et quand ce dernier se retourna, il était prêt à lui faire la morale. Alors il vit un enfant. Derrière l’homme. Un enfant aux longs bras. En réalité, les 4 bras appartenaient à deux personnes distinctes.
Incroyable comme la tolérance devait s’appliquer à soi et moins aux autres ! Alors il fonça au grossiste peinture du coin, acheta de toutes les couleurs ainsi qu’un pistolet portable à projection. Il s’équipa rapidement et retourna déambuler dans les rues. Il n’osait pas tirer dans un premier temps, tellement les regards étaient brûlants d’animosité. Il devait tout de même leur sembler déroutant avec son harnais pistolet et sa peau violacée. Quelqu’un cracha à son passage et par réflexe défensif il pressa la détente.
Tout le monde s’immobilisa, lui y compris. Il avait peur de la colère de sa 1ère victime. Mais les spectateurs de la scène, une fois le silence de la surprise passé, se mirent à l’encourager. Alors il fit pivoter la buse couleur et tira de nouveau. Devant la foule amusée qui commençait à jubiler, le cracheur n’osait protester. Et en toute franchise, les tâches jaunes et bleues lui donnaient un ton agréable. Les gens lui sourirent. Sans se moquer. Un simple moyen de contagion du plaisir.
Jukin repris alors sa route et enchaîna les tirs. Il s’appliquait à choisir les couleurs au mieux et déjà la liesse avait gagné la rue. Les bizarres y passaient inaperçu et se mêlaient à la fête. Ses réserves presque épuisées, Jukin enleva son harnais et déposa les cylindres de peinture restant en cercle. Il y mit le feu et tout péta. Une fine pluie colorée recouvrait les derniers épargnés. Pris par l’euphorie, Jukin avait totalement oublié son violacé.
Quand il le réalisa, il commença à enlever ses vêtements, il n’avait plus peur. C’est en ôtant son slip qu’il effectua un sérieux mouvement de hanche. La veine qui y était pincée fût dégagée et déjà sa couleur non conforme s’effaçait. Quelques personnes commençaient à le regarder étrangement et à le signaler à leurs voisins. Il avait recouvré sa couleur naturelle et la pluie avait cessé. Un silence aussi soudain que glacé souffla sur toute la rue. Les gens le montraient du doigt en le dévisageant de leurs yeux écarquillés. Atterré, il chercha ses vêtements en vain et fuit. Le bruit de ses pas disparaissant au loin troubla pour quelques instants le silence absolu du monde.
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